Nous mutualisons nos scripts d'intégration continue GitLab au sein du projet libre gitlab-ci-templates. Voici ceux de nos projets javascript.

Temps de lecture 2 min (400 mots)

Dans le cadre de son stage de fin d'étude à Logilab, Arnaud à été amené à travailler avec des projets JavaScript (CubicWebJS et react-admin-cubicweb) nécessitant un processus d'intégration continue (CI) qui s'exécute sur notre forge heptapod.

Pour éviter de répéter le code décrivant la CI, Arnaud a écrit plusieurs scripts à utiliser comme patrons dans les projets JavaScript. Ces scripts sont intégrés au projet gitlab-ci-templates. Ils supposent l'utilisation de nodejs et sont compatibles avec yarn et npm. La détection se fait automatiquement : si le fichier yarn.lock est présent à la racine du projet, yarn est utilisé, sinon c'est npm. L'image de base utilisée pour tous ces scripts est node:latest, si vous avez besoin d'une version spécifique, vous pouvez remplacer latest par la version de votre choix en surchargeant le script dans votre projet.

Voici un bref descriptif des différents scripts disponibles :

  • js-install : installe les dépendances listées dans le fichier package.json et génère un artifact avec le dossier node_modules (ou les dossiers si on est dans le cas d'un workspace yarn). Cette installation est utilisable par les étapes suivantes si elles incluent js-install en tant que dépendance.
  • js-lint : lance la commande lint spécifiée dans le fichier package.json.
  • js-test : lance la commande test spécifiée dans le fichier package.json.
  • js-build : construit le projet avec la commande build spécifiée dans le fichier package.json. Il peut être utile de générer un artifact avec le résultat du build pour le rendre utilisable lors d'une autre étape.
  • npm-publish : publie le projet sur npmjs.com. Ce script n'est lancé que lorsqu'un tag est détecté et seulement si les scripts de test, lint et build précédents ont réussi (ces scripts étant optionnels). Si vous avez généré un artifact avec le résultat du build, il sera disponible ici pour publication. Ce script considère qu'il existe une variable d'enrivonnement NPM_TOKEN contenant le token de connexion pour la publication. Il est possible de spécifier ce token comme variable cachée dans GitLab (et donc dans Heptapod).
  • webpack-publish : compile le projet en utilisant webpack et génère un artifact avec le dossier public pour préparer le déploiement sur les Gitlab pages. Ce script n'est executé que sur la branche default et seulement si les scripts de test, lint et build précédents ont réussi (ces scripts étant optionnels). Si vous avez généré un artifact avec le résultat du build, il sera disponible ici pour publication.
  • gitlab-pages : Publie le contenu du dossier public sur les Gitlab pages du projet. Ce script n'est executé que sur la branche default. Pour l'utiliser dans vos projets, vous aurez besoin de définir vous-même ses dépendances pour pouvoir publier les résultats de compilation.

Voici un exemple de l'utilisation de ces scripts dans le projet react-admin-cubicweb :

N'hésitez pas à utiliser ces scripts dans vos projets JavaScript, ils sont faits pour ça !

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Dans le cadre de ses formations, Logilab a créé jupyterlab-friendly-traceback, une extension JupyterLab qui permet d’utiliser friendly-traceback de façon interactive dans les calepins Jupyter.

Temps de lecture ~1 min (100 mots)

Dans le cadre de ses formations, Logilab à créé jupyterlab-friendly-traceback, une extension JupyterLab qui permet d'utiliser friendly-traceback de façon interactive dans les calepins Jupyter.

Le but du module Friendly-traceback est de remplacer les messages d'erreurs standards de Python par des messages plus complets et plus faciles à comprendre. Ce module permet, entre autre, d'expliquer ce qui a provoqué la levée d'une exception dans un programme.

Les informations données par Friendly-traceback ont une grande valeur pédagogique et permettent aux développeurs Python débutants, voir confirmés, de mieux comprendre les erreurs présentes dans leur code.

Pour utiliser l'extension jupyterlab-friendly-traceback, il suffit de la pip-installer dans votre environnement de la façon suivante:

$> pip install jupyterlab-friendly-traceback

Il est ensuite possible d'activer et de désactiver l'extension JupyterLab en cliquant sur un bouton qui apparaît dans la barre d'outils du calepin Jupyter.

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Deux personnes de Logilab ont assisté aux JDLL2022. Nous vous faisons un petit retour des présentations qui nous ont le plus marqués parmi les innombrables présentations passionnantes de la conférence.

Temps de lecture 4min (~800 mots)

Nous poursuivons notre participation au libre en envoyant deux nouveaux logilabiens, Yoelis et Arnaud aux JDLL de Lyon, le rendez-vous annuel de celles et ceux qui sont curieux·ses et passionné·e·s de numérique libre et émancipé. Ils y ont découvert l'actualité économique et les enjeux politiques inhérents à la pratique du libre. Ils ont également été surpris par la richesse de l'innovation qui se déploie dans ces espaces.

Ce week-end fût riche en idées et les résumer en quelques lignes n'est pas tâche aisée. Nous nous sommes concentrés sur quelques conférences, mais vous trouverez la liste complète de toutes les conférences. Les différentes discussions auxquelles ont participé nos Logilabiens tournent autour de trois grandes questions.

Comment défendre nos droits et s'organiser en dehors des structures verticales et traditionnelle du pouvoir ?

Le collectif des chatons avait des choses à en dire. Les CHATONS, l'acronyme de Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires, est un collectif d'hébergeurs citoyens. Ils permettent à chacun d'accéder à différents services hébergés (email, sites web, outils collaboratifs) près de chez eux afin que chacun puisse se réapproprier ses données et réduire sa dépendance aux GAFAM.

Les étudiants de Compiègne qui ont lancé Picasoft ont parlé de leur expérience de mise en œuvre d'un CHATONS et de la façon qu'ils ont eu de déconstruire progressivement au cours de cette expérience les structures classiques de l'organisation d'une association. Ils sont parvenus, non sans peine, à un mode de fonctionnement organique où celles et ceux qui font sont les décideurs, dans la bienveillance et l'écoute mutuelle.

Comment promouvoir la notion de commun, l'open-data et la réappropriation des données par les collectifs ?

Le langage n'est pas neutre et les dictionnaires sont imprégnés de la vision du monde de leurs auteurs et affectés par leurs conditions de production. S'il est le fruit d'un travail institutionnel, il y a un risque qu'il soit stoppé si les financements devaient s'arrêter ou si la situation politique changeait. La communauté est moins impliquée et le travail laissé à quelques sachants. La ligne éditoriale encourt un risque de censure et le contenu peut-être daté ou anachronique. Même si les projets issus de communautés ne sont pas concernés par ces problèmes, ils ont souvent du mal à atteindre les communautés érudites et ne sont pas toujours à la pointe en ergonomie et design.

Le Dictionnaire Des Francophones (DDF) a ainsi essayé de lier ces deux mondes. Basé sur les données du projet ouvert du Wiktionnaire (projet de la Fondation Wikimedia), le DDF est une initiative du ministère de la Culture pour représenter la diversité de la langue Française à travers toute la francophonie. Comparé au Wiktionnaire, le DDF possède une meilleure ergonomie et est plus facilement utilisable par d'autres applications grâce à la publication de ses données aux formats du Web Sémantique comme le RDF.

La métropole de Lyon a bien compris l'enjeu d'impliquer la communauté et mène un projet ambitieux d'ouverture de ses données. Cette initiative multiplie ainsi les possibilités de valorisation des données par les scientifiques et les journalistes. En revanche, contrairement au DDF, les données publiées ne sont pas au format du Web Sémantique, limitant les possibles utilisations. La perspective est tout de même envisagée sur le long terme.

Quels outils innovants pour l'ingénierie logicielle ?

En parallèle des conférences, nos logilabiens ont assisté à des ateliers techniques, tels que l'atelier d'initiation à Rust et à la conception d'un jeu avec Rust.

Rust est un langage de programmation à typage fort, garantissant l'absence d'erreurs de mémoire au moment de la compilation. Il est fortement inspiré de la famille du C avec une syntaxe moderne. Il permet différents styles de programmation, notamment fonctionnel. Contrairement au C et au C++, Rust utilise le gestionnaire de dépendances Cargo, similaire à Pip pour Python et NPM pour JavaScript. Rust est donc un langage système moderne possédant de nombreuses qualités pour simplifier le travail de ses utilisateurs, expliquant sa popularité en hausse.

Pijul est un nouveau système de contrôle de version ayant pour objectif de résoudre de multiples problèmes existants dans les solutions actuelles. Contrairement à Git et Mercurial qui se basent sur la théorie des snapshots, Pijul suit les pas de Darcs en s'appuyant sur la théorie des patchs. Historiquement, l'approche par snapshot possède de bien meilleures performances que celle par patchs, mais possède de nombreux problèmes lors d'opérations complexes (merge ambigus). L'objectif de Pijul est de résoudre les problèmes de performances présents chez Darcs pour créer un système performant à la Git, fiable et simple à utiliser à la Darcs.

Bilan

Participer à de tels événements est toujours une source d'inspiration pour nos logilabiens. La découverte de nouvelles technologies et de nouveaux projets libres est ce qui nourrit notre activité au quotidien. Grâce aux JDLL, Logilab sera sûrement amenée à utiliser une de ces technologies lors de projets. Nous avons hâte de retrouver tout ce joli monde à la prochaine édition !

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